Voici 144 pages de raisonnement intimiste sur les conditions de la femme.

Sans rien vous cacher, le "féminisme" et moi, on est pas très amis mais je suis tombée sur ce vieux roman réédité, dont l'exergue m'a plu de suite.

                              "Je crois que je n'aime plus mon mari".

Relativement osé pour les années 1947/1948, date de sa première parution. Période où la vie des femmes se résumait à une réflexion mutique. Rares sont celles qui ont oeuvré pour de meilleures conditions dans leurs quotidiens auprès d'époux bien souvent volages.

Jeanne, l'héroïne de ce roman raconte les désillusions de son mariage et c'est au fil des pages de son journal intime, qu'elle se rend compte que sa relation aux hommes est loin d'un discours amoureux mais plutôt conventionnel.

Quelques échanges entre amies ne feront que conforter Jeanne dans sa nouvelle vision, puisque le calque est ainsi plaqué pour elles toutes.

Alice Rivaz, l'auteure voulait entrer au conservatoire de musique, mais l'accès lui en fût refusé car ses mains étaient trop petites...

Volontaire, autonome, elle obtiendra un diplôme de sténographie en 1921 et surtout, refusera le mariage, ce qui affirmera son enthousiasme pour les idées sociales et sa liberté d'écriture.

Un roman à posséder dans sa bibliothèque.