Comme précisé par l'auteur JPE, voici un récit véridique, drolatique et fantasmagorique !
Si nous étions en plein tournage de film je préciserai que le premier plan se focalise sur la gymnastique d'une balle de tennis qui d'une façon perverse deviendrait l'ennemi ou la cause de l'infarctus dont notre héros fût victime, mais non, très vite, dans ce décor sportif, nous comprenons que son coeur vacille, déraille.
On vit le trajet en ambulance, la voix off de Michel mort sur un court de tennis, des images du passé au fil des souvenirs du quartier, quelques fantômes qui accompagnent jusqu'à cette clinique où le diagnostic tombe. Une aorte digne d'un cou de pélican causant bien du souci...
Les pages se tournent au pied du lit de notre malade envahi par ses pensées qu'il transforme en mémorial pour se rappeler à jamais ses conquêtes, ses amours, ses enfants.
L'amie morphine aidera dans un pardon.
J'ai été happée par ce récit, par un style que notre légendaire JPE n'avait pas encore employé. La cruelle maladie, le choc cardiaque emportent sur son passage les mots. Il faut s'appeler Enthoven pour employer quelques grossièretés en toute élégance !
C'est pour moi, le récit d'un authentique traumatisme que l'auteur, de sa magistrale plume, a orné d'anecdotes croustillantes sur fond d'une salle de déchocage.